Billet 1: Quand besoins rime avec émotions, ou comment atteindre le bonheur en affaires

Billet 1: Quand besoins rime avec émotions, ou comment atteindre le bonheur en affaires

Voulez-vous que je lise ce billet pour vous ?

 

 « Lorsque nous apprenons à gérer nos émotions, nous pouvons obtenir une perspective plus large sur n’importe quelle situation, et souvent nous sauver de la douleur et de la frustration. » 
– Dre Childre et Howard Martin

Pensez-vous que les émotions n’ont pas leur place en affaires ? Êtes-vous d’avis qu’il est préférable de laisser de côté les sentiments pour que l’harmonie perdure au sein de la famille ? Si c’est le cas, ce billet est pour vous !

L’humain, cet être énergique, passionné et talentueux, est au cœur de toutes les opérations dans une entreprise et cet humain , qu’on le veille ou non, est un être d’émotions .

Si, en affaires, on tourne le dos aux émotions, on laisse dans le noir les besoins des individus, de la famille et de l’entreprise. Ou, ne pas connaître ses besoins revient à jouer à la roulette russe avec le bonheur. En effet, le premier élément pour arriver au bonheur est, à mon avis, la connaissance de soi, qui passe par l’introspection et par le flux des autres.

 

L’expression des besoins au cœur de l’harmonie de l’entreprise

Pour connecter et, par le fait même, assurer l’harmonie et la pérennité des organisations, il est primordial d’arriver à trouver un équilibre entre les besoins de la famille, des individus, des actionnaires et ceux de l’entreprise .

Ces besoins sont, la plupart du temps, dissimulés derrière des sentiments, des sentiments qu’on a tendance à balayer sous le tapis en affaires. Or, l’émotion qu’exprime une personne traduite bien souvent un besoin, mais ce besoin n’est pas accessible sans passer par une introspection. Dès lors, en faisant, abstraction des émotions, on se prive d’une source d’information extraordinaire sur nos besoins qui sont une pierre angulaire pour être heureux.

Quand besoins et sentiments se confondent

Cet exemple tout bête éclaire très bien cette situation. Prenez un couple : la femme aime que la maison soit propre alors que, pour l’homme, ce n’est pas ce qui est le plus important. La femme se fâche, le ton monte, et l’homme ne comprend pas la colère de sa conjointe : pourquoi la propreté est-elle si importante pour elle ? L’appartement n’est peut-être pas immaculé, mais il n’est pas si vendu non plus. Pourquoi en fait-elle tout un plat ?

Et si, en réalité, le besoin de la femme n’était pas la propreté, mais plutôt la sécurité ? Si, derrière ce besoin de propreté, se cachait ce besoin de savoir que son enfant ne trébuchera pas sur un objet qui traîne ? Le conjoint aurait donc, dans cette situation, mal perçu le besoin de sa conjointe, et cette mauvaise perception a brouillé la communication. En prêtant une mauvaise intention à son partenaire, le non-dit s’est transformé en conflit. De son côté, la femme n’a peut-être pas su s’introspecter suffisamment afin de comprendre le besoin qui animait sa colère.

 

Du non-dit à l’harmonie

De telles situations conflictuelles suivies en permanence dans une entreprise familiale. Les familles en affaires sont, très souvent, bien intentionnées ; elles sont simplement maladroites quand vient le temps d’exprimer leurs émotions afin de mettre fin aux non-dits qui ont engendré les conflits .

Autrement dit, les émotions s’avèrent une source d’information essentielle afin de réduire les non-dits, puisque c’est en s’introspectant, en s’interrogeant sur les sentiments qui nous habitent que nous sommes en mesure de mieux comprendre nos besoins et, par le fait même, de mieux comprendre et de mieux respecter nos limites.

L’introspection est cependant loin d’être choisie facile. En voulant définir le sentiment qui nous habite pour mieux cerner notre besoin, on peut tomber facilement dans les faux-sentiments. C’est ce à quoi nous nous attarderons dans le prochain billet de blogue.

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Étant donné que la gestion des émotions en affaires est un facteur clé dans l’atteinte d’une complicité entre les générations, je vous invite à consulter ma série qui aborde les défis qui représentent la cohabitation de plusieurs générations au sein d’une entreprise familiale .

Sylvie Huard

Sylvie Huard

Moi-même entrepreneure, repreneure et cédante à plusieurs reprises, le terrain en matière de transfert d’entreprise, je m’y connais!  Eh oui, j’ai réalisé 10 transactions d’actions, dont 3 en entreprises familiales.  J’ai aussi eu le grand privilège d’occuper le poste de PDG au sein d’une entreprise qui a vu ses ventes passer de 13 à 100 millions de dollars en 11 ans.

Malgré un parcours enrichissant dans le monde des affaires, un MBA et un baccalauréat en psychologie, je suis en perpétuelle formation, cherchant sans cesse à raffiner mon art.

Accompagner une famille en affaires, c’est plonger au cœur non seulement de son entreprise, mais aussi de son intimité.  Et c’est pour créer ce sentiment de confiance essentiel pour se dévoiler et se dire les vraies affaires, même quand c’est difficile, que je mets tout en œuvre pour créer des espaces intergénérationnels sécurisants.

Chacun a sa propre façon de redonner au suivant.  Pour ma part, je me dédie au bien-être des individus et des familles par la recherche et l’écriture.  Dans  Entreprise familiale : jaser d’affaires en famille sans cocotte de vaisselle , j’ai voulu outiller les familles à préserver l’harmonie familiale et la pérennité de leur entreprise.