Voulez-vous que je lise ce billet pour vous ?
Aimeriez-vous trouver une façon de se connecter avec les autres membres de votre famille en affaires ? Avez-vous de la difficulté à vous affirmer devant la figure d’autorité de l’entreprise qui, bien souvent, est également votre parent ? Si c’est le cas, ce billet de blog est pour vous.
Le désaccord pourrait être le chemin le plus court entre deux opinions.
-Khalil Gibran
Alors que nous sommes à l’ère de l’information instantanée, la plus vraie et la plus accessible des informations conservant les émotions . Or, cette émotion est trop souvent enfouie, ce pour quoi il s’avère important de « déballer le cadeau ». Cette expression est souvent utilisée dans le processus de médiation. Pourquoi comparer les émotions à un cadeau ? La réponse est simple : les émotions sont un cadeau lorsqu’elles sont présentées et bien utilisées. Elles deviennent alors une source d’information vitale à laquelle on n’aurait pas accès autrement . Prendre le temps de déballer le cadeau, c’est plonger au cœur de l’émotion sans pour autant tomber dans le faux-sentiment, c’est s’affirmer sans pour autant écraser l’autre . La grandeur de l’émotion qui vous anime est bien souvent un indicateur de l’ampleur du conflit non résolu qui vous habite. Comprendre la source de ce conflit en plongeant dans l’émotion vous permettra de transformer ces conflits en moteurs d’innovation au sein de l’entreprise familiale. Il existe trois constats puissants en médiation :
- D’abord, être sensible à ce que ressent l’autre ne veut pas dire que vous êtes entièrement responsable du conflit ;
- Ensuite, écoutez l’autre ne veut pas nécessairement dire que vous êtes d’accord avec lui ;
- Enfin, même si l’intention que vous habitez est bonne, elle ne sera pas obligatoirement captée comme telle .
Si on veut que ce déballage de cadeau soit productif au travail, il s’avère primordial de gérer ses émotions et de nommer ses besoins tout en étant capable d’écouter l’autre sans jugement. Ce processus est donc complexe et demande une certaine dose de courage. Il vous demandera d’utiliser les trois outils présentés dans les billets de blog précédents : la roue des émotions , la roue des besoins et le piton rouge. Avant de tenter de plonger dans l’émotion afin de résoudre un conflit actuel, je vous conseille de vous pratiquer avec une personne avec laquelle vous avez déjà eu un conflit qui est maintenant résolu . Remémorez-vous ce conflit,pratiquez-vous à numéroter les émotions et les besoins qui vous habitaient . Cette pratique sans conséquence vous apprendra à mieux gérer vos émotions afin d’être prêts quand viendra le temps de déballer le cadeau devant la personne avec qui vous êtes en conflit. N’oubliez pas de vous donner du temps pour déballer ce cadeau . Plusieurs rencontres vous permettront de nommer avec justesse vos émotions et donneront suffisamment de temps à l’autre pour digérer les échanges et trouver les mots justes pour exprimer ses propres émotions et ses propres besoins. En bref, « déballer le cadeau» est un processus complexe, mais crucial pour toute la famille en désir affaireseuse de transformer ses conflits en moteur d’innovation et de considérer ses émotions comme une source d’informations en ou . La série Familles en affaires : Gestion des émotions m’a permis de vous partager une multitude d’outils afin de vous aider à canaliser vos émotions et à les utiliser efficacement dans votre milieu de travail. Le prochain billet de blogue sera l’occasion de revenir sur ces outils et de boucler la boucle avant la prochaine série : La confiance, l’art des familles en affaires.
Étant donné que la gestion des émotions en affaires est un facteur clé dans l’atteinte d’une complicité entre les générations, je vous invite à consulter ma série qui aborde les défis qui représentent la cohabitation de plusieurs générations au sein d’une entreprise familiale .
Sylvie Huard
Moi-même entrepreneure, repreneure et cédante à plusieurs reprises, le terrain en matière de transfert d’entreprise, je m’y connais! Eh oui, j’ai réalisé 10 transactions d’actions, dont 3 en entreprises familiales. J’ai aussi eu le grand privilège d’occuper le poste de PDG au sein d’une entreprise qui a vu ses ventes passer de 13 à 100 millions de dollars en 11 ans.
Malgré un parcours enrichissant dans le monde des affaires, un MBA et un baccalauréat en psychologie, je suis en perpétuelle formation, cherchant sans cesse à raffiner mon art.
Accompagner une famille en affaires, c’est plonger au cœur non seulement de son entreprise, mais aussi de son intimité. Et c’est pour créer ce sentiment de confiance essentiel pour se dévoiler et se dire les vraies affaires, même quand c’est difficile, que je mets tout en œuvre pour créer des espaces intergénérationnels sécurisants.
Chacun a sa propre façon de redonner au suivant. Pour ma part, je me dédie au bien-être des individus et des familles par la recherche et l’écriture. Dans Entreprise familiale : jaser d’affaires en famille sans cocotte de vaisselle , j’ai voulu outiller les familles à préserver l’harmonie familiale et la pérennité de leur entreprise.