Billet 1: Crédibilité et confiance au cœur du duo cédant/repreneur

Billet 1: Crédibilité et confiance au cœur du duo cédant/repreneur

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Ça prend du courage pour faire un transfert dans une entreprise familiale. Le défi du repreneur est d’être crédible et celui du cédant est de se faire confiance dans ses connaissances stratégiques. Afin d’établir cette confiance essentielle au sein du duo cédant/repreneur, l’intégrité et l’intention sont des éléments clés à ne pas négliger.

Un bon dirigeant n’est sans doute pas différent d’une culture à l’autre, en ce sens qu’un bon responsable doit avoir de la créer. C’est quelque chose que l’on impose… par la façon dont on se conduit soi-même et par les résultats qu’on a obtenus.
– Docteur Victor K. Fung, ex PD-G de Li & Fung

La confiance en soi est vitale au bon déroulement de tout processus de transfert. Si le cédant se fait souvent confiance quand arrive le moment de transférer ses connaissances parfois opérationnelles, il s’avère plus difficile de trouver les mots justes pour transférer ses intuitions stratégiques . Ou, ces intuitions sont, bien souvent, ce que cherchent à comprendre les repreneurs.

Pour que le cédant ait, à son tour, confiance en son repreneur, un ingrédient s’avère primordial : la création .

Selon Stephen MR Covey, il existe quatre fondements à la crédit , des fondements qui sont directement liés à la confiance en soi : intégrité, intention, capacités et résultats .

Attardons-nous d’abord à l’intégrité et à l’intention.

L’intégrité, selon moi, est synonyme de transparence . Il s’agit d’avoir le courage d’être qui l’on est et de se montrer à l’autre dans toute sa vulnérabilité . L’intégrité, c’est aussi se montrer cohérente en mettant en pratique les valeurs que l’on défend.

Ainsi, pour élaborer un processus de transfert harmonieux, chacune des parties a tout intérêt à se faire confiance , à verbaliser, en toute humilité, ce qui ne fonctionne pas et à mettre au clair les attentes respectives.

L’intégrité est souvent déjà présente chez les membres d’une famille en affaires. Par contre, ce qui est un peu plus compliqué, c’est de bien percevoir l’intention de l’autre , surtout quand nous sommes en désaccord.

Les cédants ont, bien souvent, l’habitude de gérer à leur manière leur entreprise : leur expérience et leur intuition les conduisent à bon port. Quand, toutefois, les repreneurs — qui ont évolué dans un monde VICA, une société qui évolue constamment à vitesse grand V — remettent en question les façons de faire, la communication peut se briser rapidement.

Pourquoi, me demandez-vous ?

Parce que les cédants , qui sont, eux aussi, confrontés à plusieurs défis créés par ce monde en perpétuel changement, ont parfois de la difficulté à prioriser l’échange . Ou, l’intention derrière les remises en question des repreneurs est, bien souvent, ce désir d’échanger.

Nous vous souhaitons d’établir un moment d’échange rythmé pour que chaque membre puisse aborder les sujets délicats dans les moments où ils en auront le plus besoin.

Bref, afin de vivre un processus de transfert harmonieux qui favorise la communication , il s’avère essentiel que le cédant se fasse confiance afin de transmettre ses intuitions à la jeune génération tout en étant à l’écoute de celle-ci . Dans le prochain billet, nous aborderons les deux autres fondements de la création au cœur de la confiance en soi : capacités et résultats.

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Sylvie Huard

Sylvie Huard

Accompagnatrice, médiatrice et fondatrice

Moi-même entrepreneure, repreneure et cédante à plusieurs reprises, le terrain en matière de transfert d'entreprise, je m'y connais! Eh oui, j'ai réalisé 10 transactions d'actions, dont 3 en entreprises familiales. J'ai aussi eu le grand privilège d'occuper le poste de PDG au sein d'une entreprise qui a vu ses ventes passer de 13 à 100 millions de dollars en 11 ans.

Malgré un parcours enrichissant dans le monde des affaires, un MBA et un baccalauréat en psychologie, je suis en perpétuelle formation, cherchant sans cesse à raffiner mon art.

Accompagner une famille en affaires, c'est plonger au cœur non seulement de son entreprise, mais aussi de son intimité. Et c'est pour créer ce sentiment de confiance essentiel pour se dévoiler et se dire les vraies affaires, même quand c'est difficile, que je mets tout en œuvre pour créer des espaces intergénérationnels sécurisants.

Chacun a sa propre façon de redonner au suivant. Pour ma part, je me dédie au bien-être des individus et des familles par la recherche et l'écriture. Dans   Entreprise familiale : jaser d'affaires en famille sans cocotte de vaisselle  , j'ai voulu outiller les familles à préserver l'harmonie familiale et la pérennité de leur entreprise.

Sylvie