Le saviez-vous ? Faire confiance n’est pas une mince affaire au sein du duo cédant-repreneur. Il est donc plus qu’important de se doter d’un plan d’action pour y arriver.
« Faites confiance aux hommes, et ils vous seront fidèles ; traitez-les avec considération, et ils se montreront grands. »
Ralph Waldo Emerson, philosophe américain
Nous voilà au 13 e commandement de Stephen M. R. Covey quant à la confiance relationnelle : sachez faire confiance. Ou, cette attitude n’arrive pas en claquant des doigts. C’est pourquoi je vous recommande d’adopter un plan d’action.
La confiance, ça se bâtit avec la confiance
Comment faire grimper le thermomètre de la confiance dans un processus de transfert ? Créer une gouvernance appuyée par un plan stratégique et soutenue par des rencontres régulières bien rythmées.
Pourquoi ? En bâtissant ensemble le plan stratégique de l’entreprise avec l’équipe de direction, tout devient possible ou, à l’inverse, impossible.
Qu’est-ce que je veux dire ? Le choix du bon repreneur s’avère primordial dans le processus de transfert et, plus globalement, dans l’instauration d’un lien de confiance au sein de la famille en affaires. En bâtissant ensemble le plan stratégique, les membres découvriront un peu plus le repreneur au fil des rencontres et seront en mesure de voir si c’est la bonne personne pour l’entreprise.
La confiance s’établira alors petit à petit, les membres de l’équipe demanderont de plus en plus conseil au repreneur parce qu’ils trouveront qu’il a de bonnes idées. Tous verront alors le lien de confiance se tisser et voudront travailler dans l’harmonie.
Un bon repreneur : un ingrédient de base pour la confiance
À l’inverse, si les gens ne croient pas qu’il s’agit du bon repreneur parce qu’à rencontre, ils voient bien que ce dernier ne fait pas confiance à l’équipe, joue chaque seul et n’a pas le talent de l’emploi, alors là, rien n’est possible et tous seront malheureux, y compris le repreneur.
Dans un cas comme dans l’autre, il s’avère important de prendre conscience de cette réalité et de faire un plan de match qui rendra le repreneur heureux, en l’aidant à mettre son talent dans le bon contexte, et qui assurera la pérennité de l’entreprise.
Un plan d’action pour éclairer la construction de la confiance relationnelle
Maintenant, je vous propose de choisir une personne avec qui vous entretenez une relation qui vous tient à cœur et au sein de laquelle vous aimeriez faire grandir la confiance. L’avez-vous trouvé ? Si oui, continuez à lire.
Avec cette relation en tête, je vous propose de relire les huit derniers articles sur la confiance. Cette relecture vous permettra de bâtir un plan de match qui clarifiera les actions à effectuer pour augmenter votre capital de confiance relationnelle.
Plusieurs objectifs ou actions à effectuer pourraient ensuite être formulés, par exemple :
- Être curieux pour mieux comprendre mon cédant.
- Aider le cédant à transformer ses intuitions dans le plan stratégique.
- Partager ma vision, en tant que repreneur, même si je crois qu’elle diffère de celle du cédant.
- Prendre le temps de bien comprendre les réticences du cédant par rapport à cette vision.
- Prendre le temps de nous comprendre : nous finirons bien par voir tous les deux la même chose et nous apporterons l’entreprise là où il y a le plus de chance de succès.
Bref, la confiance, ça se travaille. Même s’il est difficile de comprendre ce qui manque pour parfois faire confiance à l’autre, j’espère que la relecture des huit derniers billets vous éclairera quant au plan d’action à établir.
Dans le prochain billet de blogue, nous aborderons trois autres types de confiance tout aussi importants dans une famille en affaires : la confiance organisationnelle, la confiance du marché et la confiance sociétale.
—
Vous aimeriez recevoir les prochains articles de la série par courriel ? Vous n’avez qu’à inscrire votre adresse courriel dans le menu latéral et le tour est joué !
Sylvie Huard
Moi-même entrepreneure, repreneure et cédante à plusieurs reprises, le terrain en matière de transfert d’entreprise, je m’y connais! Eh oui, j’ai réalisé 10 transactions d’actions, dont 3 en entreprises familiales. J’ai aussi eu le grand privilège d’occuper le poste de PDG au sein d’une entreprise qui a vu ses ventes passer de 13 à 100 millions de dollars en 11 ans.
Malgré un parcours enrichissant dans le monde des affaires, un MBA et un baccalauréat en psychologie, je suis en perpétuelle formation, cherchant sans cesse à raffiner mon art.
Accompagner une famille en affaires, c’est plonger au cœur non seulement de son entreprise, mais aussi de son intimité. Et c’est pour créer ce sentiment de confiance essentiel pour se dévoiler et se dire les vraies affaires, même quand c’est difficile, que je mets tout en œuvre pour créer des espaces intergénérationnels sécurisants.
Chacun a sa propre façon de redonner au suivant. Pour ma part, je me dédie au bien-être des individus et des familles par la recherche et l’écriture. Dans Entreprise familiale : jaser d’affaires en famille sans cocotte de vaisselle , j’ai voulu outiller les familles à préserver l’harmonie familiale et la pérennité de leur entreprise.