S’améliorer à tout prix!
Voici un scénario typique : ravi de voir autant de talents et d’atouts rassemblés chez un candidat, on l’embauche avec entrain. Prochaine étape : le former pour améliorer ses points faibles. On investit temps et énergie pour tenter d’améliorer ce qui est moins fort au lieu de tirer parti de son talent brut. Voyez-vous là une sorte d’incohérence? Moi, oui.
À plusieurs endroits, on tente d’optimiser le rendement avec des méthodes comme :
- implanter des outils de suivi et de gestion à la fine pointe;
- améliorer l’ergonomie du mobilier de bureau;
- réaménager les tâches selon les processus organisationnels;
- se munir de meilleurs ordinateurs et de logiciels puissants.
Ces méthodes ont quelque chose en commun : elles évitent toutes d’utiliser le talent comme combustible de performance! Si l’intention derrière ces démarches est noble, il faut toutefois prendre conscience que celles-ci contournent et négligent une partie exceptionnellement riche des ressources de l’entreprise : les forces individuelles.
Nourrir les talents, pas les points faibles
Il peut être déstabilisant de commencer à recentrer vos opérations et vos décisions sur les talents disponibles. Le chemin n’est pas tracé d’avance et demande une bonne dose d’intuition (et de confiance!). Cependant, au chapitre des résultats, attendez-vous à être agréablement surpris. Imaginez vos résultats si le taux d’utilisation des talents passait à 40 % ou 50 % au lieu de 20 %. Je vous laisse y rêver.
Si vous avez déjà opté pour le talent dans votre organisation, je vous invite à partager vos histoires de succès en laissant un commentaire à ce billet.
* En tout, 20 % seulement des salariés travaillant dans les grandes entreprises étudiées par Gallup estiment que leurs atouts sont mobilisés quotidiennement. Tiré du livre « Découvrez vos points forts » de Marcus Buckingham et Donald Clifton, Pearson Education France, Paris, 2008.
Sylvie Huard
Accompagnatrice, médiatrice et fondatrice
Moi-même entrepreneure, repreneure et cédante à plusieurs reprises, le terrain en matière de transfert d'entreprise, je m'y connais! Eh oui, j'ai réalisé 10 transactions d'actions, dont 3 en entreprises familiales. J'ai aussi eu le grand privilège d'occuper le poste de PDG au sein d'une entreprise qui a vu ses ventes passer de 13 à 100 millions de dollars en 11 ans.
Malgré un parcours enrichissant dans le monde des affaires, un MBA et un baccalauréat en psychologie, je suis en perpétuelle formation, cherchant sans cesse à raffiner mon art.
Accompagner une famille en affaires, c'est plonger au cœur non seulement de son entreprise, mais aussi de son intimité. Et c'est pour créer ce sentiment de confiance essentiel pour se dévoiler et se dire les vraies affaires, même quand c'est difficile, que je mets tout en œuvre pour créer des espaces intergénérationnels sécurisants.
Chacun a sa propre façon de redonner au suivant. Pour ma part, je me dédie au bien-être des individus et des familles par la recherche et l'écriture. Dans Entreprise familiale : jaser d'affaires en famille sans cocotte de vaisselle , j'ai voulu outiller les familles à préserver l'harmonie familiale et la pérennité de leur entreprise.