Ces femmes qui entreprennent comme elles sont.

Ces femmes qui entreprennent comme elles sont.

J’ai grandi entourée d’hommes. J’ai travaillé toute ma vie entourée d’hommes. Les femmes entrepreneures ont longtemps été pour moi un groupe auquel je ne m’associais pas. Un groupe auquel j’étais certaine de ne pas ressembler. Un groupe qui, en toute honnêteté, ne m’intéressait pas plus que ça.

Puis, étrangement, elles se sont mises à venir vers moi… à mon plus grand étonnement, d’ailleurs. De plus en plus de femmes entrepreneures et même parfois gestionnaires se sont mises à réagir à mon blogue, à se reconnaître dans mes articles, dans mes propos, dans mes opinions. À devenir mes clientes. Rapidement, je me suis rendu compte que j’avais plus en commun avec elles que je n’aurais pu le croire. Mieux, il y avait bel et bien entre nous une puissante connexion.

La chercheure en moi est fascinée

La majorité des femmes entrepreneures qui viennent vers moi m’expriment plus ou moins les mêmes préoccupations, les mêmes désirs et les mêmes rêves d’authenticité, d’humanité et de sens. Je suis chaque fois habitée par un sentiment de fascination pour la nature à la fois différente et complémentaire des femmes. Chaque fois, je trépigne également sur le bout de ma chaise, tellement énervée et enthousiaste à les entendre me parler avec beaucoup de naturel et de conviction de ce que j’étudie et tente de transmettre à travers mon travail aux entrepreneurs, repreneurs, gestionnaires et cédants de ce monde : l’importance de la gestion de l’humain et du talent au sein des organisations.

Soif de nouveaux modèles

Peu importe leur âge, leur parcours ou leur domaine, les femmes qui travaillent avec moi ont instinctivement le goût de créer de nouveaux modèles d’entreprises. Des modèles qui leur ressemblent. Oui, que vous le croyiez ou non, les femmes, même celles qui ont le plus de succès dans les modèles traditionnels de gestion et de management, se sentent à l’étroit au sein de ceux-ci. Elles ne s’y reconnaissent pas.

Prenez cette jeune cliente, par exemple. Presque 30 ans, le vent dans les voiles. Déjà à son compte, elle occupe en parallèle un poste de plus en plus stratégique au sein d’un start-up branché. Le rêve, quoi. Mais pourtant elle me parle toujours de créer quelque chose d’autre, de différent. Rester dans cette organisation et viser la haute direction? C’est un non catégorique. Trop d’éléments dans ce modèle sonnent faux à ses oreilles. Il y a en elle, malgré tous ces projets stimulants et toutes les opportunités bien attrayantes, un fort désir de s’émanciper de ces structures qui la restreignent, de créer un modèle à son image

Comme bien des femmes que j’ai rencontrées avant elle, elle rêve d’entreprendre, oui.
Mais surtout, d’entreprendre comme elle est.

Comment trouver son modèle? 

Trouver son modèle (ou ce que j’appelle son Euréka!) implique un pré-requis fondamental : bien se connaître. Il y a souvent un bon travail de réflexion à faire pour identifier son véritable talent, comment on veut contribuer dans le monde et pour développer une vision qui mette tout ça en lien avec un besoin notable.

Pour y arriver, j’ai inclus un outil à la page deux de mon PDG. C’est souvent un des premiers exercices que je fais avec mes clients en coaching. Cette cliente dont je vous parlais tout à l’heure? Après une heure à mettre sur papier des mots qui lui tournaient en boucle dans la tête depuis des mois, des réponses ont commencé à se former, si bien qu’à la fin de notre séance elle m’a dit : « comment se fait-il que c’est si clair maintenant? Tout fait du sens. C’est tellement ça que je veux faire, que je dois faire! »

Voilà, c’est ça le Eurêka!

Je dis souvent que le bon projet, le bon modèle, rassemble tout ce qu’on a déjà fait dans la vie. Toutes les pièces du casse-tête s’imbriquent. Comme ça, ce n’est pas un projet parmi d’autres, mais bien un projet englobant, un projet de vie.

Encore aujourd’hui, je ne vois pas d’autre façon d’exprimer l’effet que ça fait que de trouver SON modèle. C’est simple, mais si puissant.

C’est magique aussi, parce qu’après le désir de passer à l’action est omniprésent. L’attente n’est plus justifiée.

Osez, mais osez vous affirmer!

Le défi, après avoir identifié son talent et sa vision, est de s’assumer pleinement. Et c’en est un de taille. Il faut oser s’affirmer haut et fort. C’est ce qui se trouve entre l’identification du modèle et sa réalisation.

C’est quelque chose que je mets religieusement en pratique chaque jour. Pour moi, honorer mon véritable talent (ce qui implique parfois des revirements soudain), mes valeurs, ma vision de la gestion – quitte à prendre position à l’envers de tout le monde – sont les conditions gagnantes pour entreprendre selon mon modèle.

Il faut donc s’exercer à non pas convaincre mais à appliquer son modèle. S’exercer à s’affirmer, s’exercer à oser. S’exercer à aller à contre courant des autres pour être en harmonie avec soi-même.

Mercredi prochain le 13 février, je serai au Colloque régional en entrepreneuriat féminin Oser façon femme à Québec pour animer une discussion sur le sujet. Il est d’ailleurs encore temps de répondre à l’invitation et de réserver votre place.

Je serais ravie de vous y voir et de vous entendre!

Sylvie Huard

Sylvie Huard

Moi-même entrepreneure, repreneure et cédante à plusieurs reprises, le terrain en matière de transfert d’entreprise, je m’y connais!  Eh oui, j’ai réalisé 10 transactions d’actions, dont 3 en entreprises familiales.  J’ai aussi eu le grand privilège d’occuper le poste de PDG au sein d’une entreprise qui a vu ses ventes passer de 13 à 100 millions de dollars en 11 ans.

Malgré un parcours enrichissant dans le monde des affaires, un MBA et un baccalauréat en psychologie, je suis en perpétuelle formation, cherchant sans cesse à raffiner mon art.

Accompagner une famille en affaires, c’est plonger au cœur non seulement de son entreprise, mais aussi de son intimité.  Et c’est pour créer ce sentiment de confiance essentiel pour se dévoiler et se dire les vraies affaires, même quand c’est difficile, que je mets tout en œuvre pour créer des espaces intergénérationnels sécurisants.

Chacun a sa propre façon de redonner au suivant.  Pour ma part, je me dédie au bien-être des individus et des familles par la recherche et l’écriture.  Dans  Entreprise familiale : jaser d’affaires en famille sans cocotte de vaisselle , j’ai voulu outiller les familles à préserver l’harmonie familiale et la pérennité de leur entreprise.

8 Comments

  1. Alexandra Leduc nutritionniste

    Merci pour ce beau billet! Entreprendre comme femme ce n’est pas toujours évident mais toujours profondément enivrant!

    Je serai au Colloque le 13 février, au plaisir de vous y croiser!

    Alexandra Leduc
    Présidente de Makéa experts en nutrition
    Nutritionniste, auteure, conférencière

  2. Sylvie Huard

    Bonjour madame Leduc, Merci pour votre commentaire et au plaisir de vous y rencontrer 🙂

  3. Jocelyne Tessier

    Merci de m’avoir fait partager tes réflexions à partir de ce blog. Comment ça se fait que je ne me suis pas abonnée avant!!! Tu parles de préoccupations qui sont importantes pour moi; donner un sens, une direction à sa vie à partir de son identité propre, de ses valeurs, de ses talents, etc. Osez être soi-même et faire la différence.

    Merci encore!

  4. Sylvie Huard

    Bienvenue Jocelyne :-). Nous avons tellent de choses sur quoi échanger quand on se voit que je ne me suis pas rendu à parler de mon blogue :-). Je t’ai fait parvenait cet article parce qu’il m’a fait penser à toi :-). Bonne semaine!

  5. lynnepion1

    Que j’aime, que j’aime! Merci à Cindy Rivard pour cette belle rencontre avec vous par l’intermédiaire de ce magnifique billet.

  6. Sylvie Huard

    Merci à vous madame Pion et Cindy 🙂 en espérant que nos routes se croiseront à nouveau! Votre thème sur la mort est votre angle d’approche est très à propos. Au plaisir!

  7. Catherine Huard

    Merci Sylvie! J’ai très hâte d’aller à ta conférence le 13 février prochain. Je sais que je vais en ressortir ressourcé et prête à relever encore plein de nouveaux défis!

    Catherine xx

  8. Sylvie Huard

    Merci à toi Catherine, c’est gentil :-), au plaisir de te revoir bientôt! xxx