Je suis de retour de Belgique !
Comme promis avant mon départ, je tenais à vous livrer quelques-unes de mes observations et réflexions suite à ma participation à la conférence annuelle de Transeo, où j’étais entre autres conférencière lors d’un atelier intitulé : « L’impact des émotions dans le processus de transfert. » Sans surprise, je suis revenu le cerveau débordant d’idées et activé en accéléré.
Voici donc en vrac ce que je retiens de mon voyage :
1. L’Europe, en avance ?
Je ne trouve pas que dans la vraie vie les Européens sont bien en avance sur nous, mais l’association Transeo , je la trouve innovante et en avance de par son ouverture d’esprit, sa rigueur intellectuelle et sa compréhension de la complexité du processus de relève. Les discussions étaient vives, d’actualité et poussées. Chapeau !
2. Une place plus grande pour la gestion des émotions
Lors de ma dernière participation à Transeo, j’avais constaté que comme chez nous, on ne parlait que de transaction. Quel bonheur cette fois de voir que 4 conférenciers spécialisés dans l’aspect humain du transfert d’entreprise ont été invités à livrer un atelier sur le sujet. Il y avait deux chercheurs universitaires, un entrepreneur ayant cédé, et moi – ce drôle d’hybride entre coach et entrepreneure ayant sur(vécu) à 10 transactions !
3. Un petit velours
En tout, 180 personnes des quatre coins de la planète ont participé à l’événement, ce n’est pas rien ! Nul besoin de vous dire que ça a été une expérience des plus enrichissantes. En tout, on y a présenté quatre ateliers. Le nôtre – sur les émotions – a accueilli 80 personnes. Celui sur l’aspect légal de la transaction, une dizaine. Mission accomplie !
4. Différence relève interne et externe
Pour la prochaine édition, j’ai proposé aux organisateurs qu’on aborde de façon distincte en deux volets la relève interne et la relève externe, puisque les enjeux sont peu différents. À suivre…
5. Avancées, espoirs et chemin à parcourir
Somme toute, je reviens de ce voyage à la fois rempli d’espoir et me disant « Oh mon Dieu qu’il reste du chemin à progresser pour avoir un langage commun entre professionnels, comptables, avocats, coachs, chercheurs et fiscalistes ». Force est de constater que le sujet est encore jeune et que les possibilités de désaccord sont nombreuses – selon le point de vue observé sur le phénomène.
Je me réjouis par contre de savoir que dès l’automne, je pourrai moi-même participer à documenter le mien et ajouter ma propre petite goutte d’eau à l’océan de la relève à travers mon projet de doctorat sur la gestion des émotions dans le cadre de la relation cédant-repreneur . Et oui, c’est officiel ! Je suis inscrit et aurai la chance de travailler ma thèse avec celle que je considère comme une sommité, rien de moins : Louise Cadieux.
Je vous laisse sur une suggestion toute simple qu’a prononcée la suédoise Annika Hall , qui présentait avec moi l’atelier sur les émotions : « … et si on parlait de transition plutôt que de transmission, vous ne pensez pas que ça éviterait de se se concentrer uniquement sur la transaction ? »
Simple, mais efficace. J’adore ça.
Pas vous ?
Je vous ai rencontré au défi d’essayer de changer ce tout petit mot dans vos conversations cette semaine… juste pour voir.
De mon côté, c’est déjà commencé!
Sylvie Huard
Moi-même entrepreneure, repreneure et cédante à plusieurs reprises, le terrain en matière de transfert d’entreprise, je m’y connais! Eh oui, j’ai réalisé 10 transactions d’actions, dont 3 en entreprises familiales. J’ai aussi eu le grand privilège d’occuper le poste de PDG au sein d’une entreprise qui a vu ses ventes passer de 13 à 100 millions de dollars en 11 ans.
Malgré un parcours enrichissant dans le monde des affaires, un MBA et un baccalauréat en psychologie, je suis en perpétuelle formation, cherchant sans cesse à raffiner mon art.
Accompagner une famille en affaires, c’est plonger au cœur non seulement de son entreprise, mais aussi de son intimité. Et c’est pour créer ce sentiment de confiance essentiel pour se dévoiler et se dire les vraies affaires, même quand c’est difficile, que je mets tout en œuvre pour créer des espaces intergénérationnels sécurisants.
Chacun a sa propre façon de redonner au suivant. Pour ma part, je me dédie au bien-être des individus et des familles par la recherche et l’écriture. Dans Entreprise familiale : jaser d’affaires en famille sans cocotte de vaisselle , j’ai voulu outiller les familles à préserver l’harmonie familiale et la pérennité de leur entreprise.
Les mots changent tout! C’est une très bonne initiative que de changer transmission pour transition. Ça fait toute la différence dans le message. Bravo!
Bonjour Sylvie,
Très bonne idée ce changement de mot.J’aime bien “transition” cela représente davantage la réalité.
Merci Claude et Cindy pour vos commentaires. C’est tellement génial ce mot “TRANSITION”!