Le transfert :  Un défi possible pour les familles en affaires !

Le transfert : Un défi possible pour les familles en affaires !

Voulez-vous que je lise ce billet pour vous?

 

Connaissez-vous la statistique sur le transfert d’entreprises familiales ? Celle qui dit que 30% des transferts réussissent de la première à la deuxième génération, 13% de la deuxième à la troisième et 3 % de la troisième à la quatrième. Saviez-vous qu’il y a eu une évolution dans l’interprétation de cette statistique ? La statistique 30-13-3 a été élaborée à partir des raisons sociales des familles en affaires. Je crois que ces résultats seraient plus optimistes si on avait utilisé le patrimoine familial plutôt que les raisons sociales (compagnies).

Pramodita Sharma a mis la statistique 30-13-3 (Ward 1987) sur la longévité des entreprises familiales dans son contexte. Elle présente dans cet article une façon simple et percutante pour adresser les transitions dans les entreprises familiales.

Voici quelques faits saillants de cet article :

 

Les familles en affaires ont en moyenne 3 à 4 entreprises. Pour toutes sortes de raisons, à travers le temps l’une d’entre elles, peut devenir publique, fermer ses portes ou être vendue… À chaque fois que cela se produit,c’est considéré comme une non-réussite dans l’étude (Ward 1987).

De façon pratique, Pramodita Sharma invite les familles en affaires à réfléchir sur deux aspects à mettre au clair :

  1. Qu’est-ce que vous voulez transmettre…
    1. L’entreprise
    2. L’esprit entrepreunarial
    3. Le nom de l’entreprise
  2. Pourquoi cette transition est importante pour vous ?

Selon elle, répondre à ses questions va clarifier l’étape suivante et faciliter la décision sur qui devrait être le successeur, quand et comment ?

Ce que je retiens : les familles en affaires sont meilleures qu’on pense dans le transfert si on considère que :

  • L’esprit entrepreneurial est très présent (3-4 entreprises/famille)
  • Transformer des raisons sociales peut être un choix fiscal et/ou d’affaires
  • Leur patrimoine est un meileur repair qu’une raison sociale (compagnies).

Le transfert familial est complexe. Or il existe des processus facilitant la pérennité de l’entreprise et l’harmonie familiale. On voit bien sur le terrain qu’il y a de moins en moins de transfert familial au Québec. Par contre, ce qu’on oublie c’est que nos PME sont encore en grande partie familiales.

Puisque ce n’est pas considéré comme une opportunité d’affaires florissantes (statistique 30-13-3), les professionnels n’ont pas tendance à se spécialiser dans le créneau des familles en affaires. Ceux qui accompagnent le plus souvent nos entrepreneurs (comptables, avocats, fiscalistes…) sont rarement au courant des processus pour maintenir l’harmonie dans les familles en affaires. Il m’arrive d’entendre des clients me dire “pourquoi mon comptable ne m’a pas parlé qu’il existait des gens comme vous ? J’aurais probablement évité bien des chicanes dans la famille !

Pour rendre cet aspect plus tangible, j’ai créé une liste des problématiques/solutions/outils que vous pouvez consulter sur ce lien. Les entreprises familiales ont des besoins particuliers dont il faut tenir compte.

N’hésitez pas à me contacter pour aider votre famille à planifier des rencontres constructives pour l’harmonie familiale et la pérennité de vos entreprises.

Sylvie Huard

Sylvie Huard

Moi-même entrepreneure, repreneure et cédante à plusieurs reprises, le terrain en matière de transfert d’entreprise, je m’y connais!  Eh oui, j’ai réalisé 10 transactions d’actions, dont 3 en entreprises familiales.  J’ai aussi eu le grand privilège d’occuper le poste de PDG au sein d’une entreprise qui a vu ses ventes passer de 13 à 100 millions de dollars en 11 ans.

Malgré un parcours enrichissant dans le monde des affaires, un MBA et un baccalauréat en psychologie, je suis en perpétuelle formation, cherchant sans cesse à raffiner mon art.

Accompagner une famille en affaires, c’est plonger au cœur non seulement de son entreprise, mais aussi de son intimité.  Et c’est pour créer ce sentiment de confiance essentiel pour se dévoiler et se dire les vraies affaires, même quand c’est difficile, que je mets tout en œuvre pour créer des espaces intergénérationnels sécurisants.

Chacun a sa propre façon de redonner au suivant.  Pour ma part, je me dédie au bien-être des individus et des familles par la recherche et l’écriture.  Dans  Entreprise familiale : jaser d’affaires en famille sans cocotte de vaisselle , j’ai voulu outiller les familles à préserver l’harmonie familiale et la pérennité de leur entreprise.

4 Comments

  1. Sylvie Huard

    Il est aussi cité dans ce livre, La relève entrepreneuriale, page 9 ” …la transmission familiale demeure le type de transmission le plus utilisé dans les cas de relève d’entreprise, malgré la perception qu’il y a de moins en moins d’enfants prêts à reprendre les entreprises de leurs parents.”

  2. Sylvie Huard

    Voici un commentaire par rapport à l’étude de Ward tiré du livre Family Business Model d’Alberto Gimeno.
    “This is a mistaken conclusion, as studies conducted on non-family businesses show relatively similar business mortality rates, and so a cause-effect relationship between a hypothetical disappearance of 70% of family businesses and the problems involved in succes- sion is difficult to uphold.”