Bilan annuel: quand, comment et pourquoi le faire?

Bilan annuel: quand, comment et pourquoi le faire?

Quand arrive décembre, on entend beaucoup parler du bilan annuel personnel. Soyons fous : abordons le sujet maintenant, en plein mois de février. Mais au fait, quand devrait-on faire son bilan annuel? Comment fait-on ça, un bilan annuel? Pourquoi est-ce si important?

Pas seulement un bon moment dans l’année

Traditionnellement, le bilan annuel s’effectue en fin d’année. En effet, c’est un bon moment pour faire le point sur l’année qui s’achève. Mais qui a décrété qu’on était obligé de le faire à ce moment précis de l’année? Personne.

Moi, je le fais quand je sens que j’ai besoin d’une nouvelle vision ou de revoir mes objectifs. Je ressens aussi le besoin de faire cet exercice d’introspection lorsque je me sens dépassée par la vie ou quand j’ai l’impression que je ne suis plus alignée à mes aspirations profondes. Ça, c’est un bon indicateur.

Et un bilan personnel, ça peut se faire plus qu’une fois par an: aussi souvent que nécessaire, surtout pour un leader. Parce que savoir où l’on va quand on dirige une équipe, c’est essentiel.

Un bilan annuel, qu’est-ce que ça comprend?

Il existe de nombreuses approches. Pour ma part, je m’inspire de cinq approches différentes. De façon générale, elles mènent aux questions suivantes :

  • Quels sont les moments forts des 12 derniers mois?
  • De quoi êtes-vous le plus fier?
  • Quelles sont vos réalisations marquantes ou transformatives qui méritent d’être soulignées?
  • Quels sont les défis que vous avez dû surmonter?
  • Si c’était possible, qu’est-ce que vous feriez différemment?

Pour certaines questions, vous aurez peut-être cinq éléments de réponse… et c’est bien correct comme ça. Mais pour certaines, vous pourriez avoir 10, 25 ou même 50 éléments. Et c’est tout aussi correct.

Hum! Pas évident de se rappeler tout ce qu’on a fait au cours de la dernière année.

Parfois, je ne me rappelle pas ce que j’ai fait il y a une semaine, alors imaginez une année. Donc, pour donner un coup de pouce à ma mémoire quand vient le moment de réaliser mon bilan, je parcours mon agenda, mon cahier de notes, mes réseaux sociaux, mes photos…

Deux concepts qui proposent un éclairage différent

En toute honnêteté, je trouve que toutes les approches pour faire son bilan se ressemblent. Deux personnalités québécoises sortent toutefois du lot.

Manon Lavoie, coach certifiée en créativité et en psychologie positive, fait du mot-phare la pierre angulaire du bilan personnel. Il s’agit d’un mot qui guidera vos idées, intentions, objectifs, paroles et actions pour la prochaine année.

Quant à elle, Nicole Bordeleau, maître de yoga, professeure de méditation et autrice prolifique, propose de cibler deux ou trois maladresses commises au cours de la dernière année et de noter les leçons que vous en avez retirées. Voici quelques exemples intéressants de leçons à retirer de maladresses afin d’améliorer l’ambiance de travail, la complicité et la cohésion d’équipe:

  • Maladresse: répéter encore et encore la même consigne non respectée.
  • Leçon: ouvrir le dialogue pour arriver à comprendre la raison derrière le non-respect de la consigne et trouver une solution ensemble.

 

  • Maladresse: émettre des commentaires remplis de jugement, même si ce n’est pas intentionnel (ex.: Pourquoi as-tu fait ça de même? Ça n’a pas d’allure).
  • Leçon: miser sur le dialogue (ex.: Hier, j’ai vu que tu as fait ça de même et je n’ai pas compris pourquoi. Pourrais-tu me l’expliquer, s’il te plaît?).

 

  • Maladresse: ne pas prendre le temps de réaliser la rencontre annuelle avec les employés.
  • Leçon: prendre le temps de faire ces rencontres afin que chacun évolue dans le plaisir dans l’entreprise.

 

Pourquoi est-ce si important de faire son bilan personnel?

Ce moment d’introspection vous amènera à définir sur quoi vous voulez mettre l’accent au cours des prochains mois, de la prochaine année.

Tout le monde devrait faire son bilan, mais particulièrement si vous êtes un gestionnaire ou un dirigeant d’entreprise qui a bien du mal à trouver de l’espace pour prioriser ce qui est le plus important pour vous.

Cet exercice procure aussi une grande paix intérieure, un sentiment de sérénité qui se transpose sur toute votre équipe de travail. De quelle façon concrètement?

Les réflexions qui émergent d’un bilan personnel ajoutent beaucoup de punch à un plan stratégique. Un gestionnaire ou un dirigeant serein laisse plus de place aux gens qui l’entourent. Par exemple, il peut demander à son équipe ce qu’il pourrait faire en tant que leader pour que l’ambiance de travail soit encore meilleure ou bien ce qui pourrait être changé pour atteindre plus facilement les objectifs.

Je crois que nous aurions tous avantage à faire notre bilan tous les ans. De mon côté, oui, il y a des éléments qui reviennent année après année. Cependant, chaque bilan me permet d’aller encore plus en profondeur dans mon introspection. Si vous saviez les pépites qui en émergent!

 

Et après le bilan, qu’est-ce qui arrive?

On laisse notre bilan prendre la poussière? Mais nooooon! On s’arrange pour qu’il nous fasse des clins d’œil régulièrement. Quels genres de clins d’œil? Il suffit de laisser aller votre imagination. Ça peut être:

–          Un mot-phare;

–          Un vision board;

–          Des post-its ou des dessins dans votre agenda;

–          Une personne de votre entourage qui vous demande régulièrement (une fois par mois, par exemple) si vous êtes toujours aligné.

En terminant, si ce n’est déjà fait, je vous invite à dresser votre bilan personnel. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Prenez tout votre temps : rien ne presse. Chose certaine : vous pouvez déjà planifier cette activité et la mettre à votre agenda en décembre prochain. Bonne introspection!

Sylvie Huard

Sylvie Huard

Moi-même entrepreneure, repreneure et cédante à plusieurs reprises, le terrain en matière de transfert d’entreprise, je m’y connais!  Eh oui, j’ai réalisé 10 transactions d’actions, dont 3 en entreprises familiales.  J’ai aussi eu le grand privilège d’occuper le poste de PDG au sein d’une entreprise qui a vu ses ventes passer de 13 à 100 millions de dollars en 11 ans.

Malgré un parcours enrichissant dans le monde des affaires, un MBA et un baccalauréat en psychologie, je suis en perpétuelle formation, cherchant sans cesse à raffiner mon art.

Accompagner une famille en affaires, c’est plonger au cœur non seulement de son entreprise, mais aussi de son intimité.  Et c’est pour créer ce sentiment de confiance essentiel pour se dévoiler et se dire les vraies affaires, même quand c’est difficile, que je mets tout en œuvre pour créer des espaces intergénérationnels sécurisants.

Chacun a sa propre façon de redonner au suivant.  Pour ma part, je me dédie au bien-être des individus et des familles par la recherche et l’écriture.  Dans  Entreprise familiale : jaser d’affaires en famille sans cocotte de vaisselle , j’ai voulu outiller les familles à préserver l’harmonie familiale et la pérennité de leur entreprise.